IDAHOT 2021: International Day Against Homo, bi and transphobia

Super comme tu es
La SUPER campagne pour plus d’estime de soi – et des dépistages abordables
Super comme tu es

De nombreuses personnes de la communauté sont sous pression et donc malheureuses: les hommes gay, bisexuels et transgenres n’ont pas une très haute estime d’eux-mêmes. Beaucoup ont de la peine à s’accepter tels qu’ils sont. Dr Gay veut changer les choses. Avec un grand nombre de partenaires de la communauté, il fait un premier pas dans ce sens et déclare: «T’es super comme tu es!»

Super comme tu es
La SUPER campagne 2020 allie ce message important pour la communauté à une offre spéciale de dépistage.
Des dépistages réguliers permettent de se sentir mieux pendant les rapports sexuels. En septembre et octobre, tous les hommes (gays, bi, trans et queer) ayant des rapports sexuels avec des hommes peuvent profiter d’un dépistage du VIH, de la syphilis, de la chlamydia et de la gonorrhée pour seulement 40 CHF. Venir faire le dépistage avec un•e ami•e c’est encore mieux.
Tu trouveras ici, la liste des centres de dépistage:
Super comme tu es

« Je me suis sentie plus légère. (…) Je pouvais enfin être moi-même. »

Dans son panel d’outils d’action pour lutter contre l’homophobie et la transphobie, l’association VoGay développe, à belle allure, son champ d’intervention axé sur la sensibilisation en milieu scolaire, parascolaire et professionnel. Elle offre un accompagnement sur mesure adapté aux besoins et aux souhaits de ses partenaires. Construisant, ainsi, des projets forts au plus proche des réalités dans la prévention des discriminations liées à l’orientation sexuelle et/ou à l’identité de genre. Ces actions répondent à la conséquence sociale qu’entraîne un environnement délétère n’offrant pas encore à chacun·e l’ouverture, l’acceptation et l’égalité nécessaire à la dignité. Sandrine Cina en parle avec beaucoup de justesse dans sa conférence TEDx Talks : « (…) Pour beaucoup de ces jeunes, le décalage entre ce que pense la société d’eux et ce que ces jeunes ressentent être est insupportable. À cela s’ajoute, le harcèlement dont ils sont victimes. (…) Une personne qui ne parle pas de sa vie privée a plus de difficulté à s’intégrer. Et on connaît les conséquences d’une mauvaise intégration : baisse de la motivation, absentéisme, stress, voir même dépression ».  Les enquêtes populationnelles menées en Suisse[1]montrent que les jeunes LGBTQ+ sont plus fortement exposé·e·s à différentes formes de violence et de harcèlement. Les chiffres sont alarmants avec quatre à cinq fois plus de probabilité pour un·e jeune LGBTIQ+ de faire une tentative de suicide. Il s’agit d’un problème de santé publique d’ampleur qui mériterait une action politique à la mesure.

Dans un effort de prévention des discriminations, l’Établissement Secondaire de Renens collabore avec VoGay depuis 2015. Chaque année, l’association intervient dans le cadre d’une semaine de sensibilisation. L’objet de cet article est de partager le témoignage de Mel[2], élève en 10èmeannée au Collège de Renens, pour qui l’intervention en 2018 a joué un rôle important dans son parcours. Mel espère pouvoir aider les autres jeunes LGBTIQ+ en partageant son expérience. Elle décide donc de nous parler à cœur ouvert et nous la remercions grandement pour son précieux témoignage.

« Il y a eu un espace de discussion et on a vraiment pu parler de tout ça. »

Comment se passe l’école ?

Dans mon ancien collège à Crisser, dès qu’il y avait une personne qui sortait de la norme ce n’était pas normal. Le collège de Renens est assez ouvert. Bon, je ne veux pas dire que c’est accepté, mais la plupart s’en fichent. Je pense aussi que c’est un environnement compliqué. C’est la période de l’adolescence et certains élèves ont peur de la différence. Mais dans l’ensemble, je dirais que ça se passe assez bien.

Comment les choses se passent pour toi dans ta classe ? As-tu rencontré des soucis ?

La première année, ça n’a pas été facile. Alors, je me souviens que je n’en pouvais plus et je crois avoir gueulé… Et depuis, ils ont compris. Ça fait deux ans que je suis dans ce collège. Dans l’ensemble, je me sens en sécurité à l’école. S’il y a un problème, je peux aller voir ma prof ou l’infirmière. 

Comment as-tu trouvé l’intervention VoGay ? Qu’est-ce que tu penses que cela apporte à ton collège ?

J’ai beaucoup aimé les courts-métrages et j’ai aussi beaucoup apprécié qu’il y ait eu des gens pour venir en discuter en classe après. J’ai pu connaître, un peu, les idées de mes camarades. Et puis, il y a eu un espace de discussion et on a vraiment pu parler de tout ça. Durant l’intervention, j’ai trouvé que certains

ne faisaient pas preuve d’intelligence. Ils ont, par exemple, demandé « Pourquoi cela existe ? ». Ils ne comprenaient pas. Et puis, il y a une idée qui m’a beaucoup plu : Si on pouvait choisir notre orientation, on serait tous cisgenre ou hétéro parce que c’est plus simple dans notre société. Oui… J’ai bien aimé cette idée. Après l’intervention, j’ai trouvé que ça a un peu changé en classe. Je pense que ça a un peu ouvert les esprits. Et puis, je savais à quoi m’en tenir avec certains. Par le passé, j’ai été victime de harcèlement à l’école. On me disait, par exemple, que j’étais contre nature, que je n’étais pas normal. Mais à Renens, maintenant, je ne suis plus victime de ce genre de préjugés.

« C’était dit. (…) Après l’avoir dit, on se sent plus légère et on ne se cache plus.»

Considères-tu que les personnes LGBTIQ+ sont acceptées dans ton environnement ?

Ça dépend… Dans ma famille, pour ma mère et ma tante, il n’y a pas problème. Mais du côté de mon père, ma grand-mère paternelle, je ne le sens pas. Ils ne savent pas.

En ce qui concerne mes amis, je n’ai pas besoin de leur dire. Ils le savent. J’ai beaucoup d’amis LGBTIQ+.  Mon meilleur ami est trans’ et ma meilleure amie est bi. Je dirais que 75 % de mes amis sont LGBTIQ+ alors je ne le cache pas. À l’école, j’ai même une camarade de classe qui apprécie ma copine et qui me demande parfois quand est-ce qu’elle revient. Ma petite amie vit en France et elle vient souvent me rendre visite.

Quand et comment se sont passés tes questionnements au sujet de ton orientation sexuelle ?

J’ai su très tôt. Ça doit faire depuis l’âge de 10 ans que je sais et ça n’a pas été difficile pour moi de l’accepter. Je me souviens que petite, parfois, je me disais : « Imagine, je finis ma vie avec une fille… »

Concernant ta situation personnelle, est-ce que cela a été compliqué de le dire ?

Je connais ma mère totalement tolérante. Et puis, je pense qu’elle le savait. Mais c’était mieux que je le dise.

Comment l’as-tu dit ?

Je lui ai dit qu’à l’école, il y avait eu une intervention et que dans les films qu’on a regardés, les parents reniaient leur enfant à cause de leur orientation sexuelle. Elle m’a tout de suite répondu « Oui, je pense que tu l’es ». Et je lui ai rétorqué « Ben, oui ». C’était dit et je n’ai pas eu peur. Après l’avoir dit, on se sent plus légère et on ne se cache plus. Je pouvais enfin être moi-même.

« Il faut vivre sa vie tel qu’on est. »

Que retiendras-tu de toute cette expérience autour de/avec l’association VoGay ?

Je trouve que c’est positif. Et c’est important qu’une association fasse ça dans les écoles. Après l’intervention, je me suis renseignée sur Vogay et j’ai décidé d’y faire mon stage. L’association et ses membres sont hyper accueillants. J’ai pu rencontrer de nouvelles personnes et puis j’ai pu faire de nouvelles expériences aussi. J’ai parlé de l’association à certains de mes amis qui ne connaissaient pas VoGay. À la rentrée, je pense que je retournerai au groupe jeunes avec eux.

Quel message aimerais-tu faire passer ?

Je ne sais pas trop… Il faut vivre sa vie tel qu’on est. Pourquoi se cacher ? Au final, se cacher ça fait seulement se sentir moins bien. Il faut vivre sa vie sans se préoccuper des autres.

Interview réalisé et écrit par Hirow Khoshekdaman,
Août 2019

[1] Lucia S, Stadelmann S, Amiguet M, Ribeaud D, Bize R.Enquêtes populationnelles sur la victimisation et la délinquance chez les jeunes dans les cantons de Vaud et Zürich.Les jeunes non exclusivement hétérosexuel-le-s : populations davantage exposées ? Lausanne, Institut universitaire de médecine sociale et préventive, 2017 (Raisons de santé 279). http://dx.doi.org/10.16908/issn.1660-7104/279

[2] Prénom d’emprunt.

À Digoin, en Saône-et-Loire, Théodore Tomasz, un lycéen de 18 ans, a réalisé un court-métrage traitant de l’homophobie en milieu scolaire. En trois mois, la vidéo a récolté plus d’un million de vues sur YouTube.

Au printemps dernier, le jeune Théodore Tomasz réalisait son tout premier court-métrage : « Par un regard ». Aujourd’hui, la vidéo triomphe sur YouTube, avec plus d’un million de vues en trois mois.

Le court-métrage, qui dure 22 minutes, a été tourné au lycée Camille Claudel à Digoin, dans le département de la Saône-et-Loire. À travers le regard de plusieurs adolescents gays, Théodore montre à quel point il est compliqué de vivre son homosexualité en milieu scolaire et dans la société.

« L’homophobie ne devrait plus exister, le sexisme non plus […] »

Interrogé par France 3 Bourgogne-Franche Comté, le jeune réalisateur est fier de son travail et du message transmis à travers ses images. « J’ai besoin de m’exprimer sur des sujets qui ne me semblent plus du tout normaux aujourd’hui. L’homophobie ne devrait plus exister, le sexisme non plus, toutes ces discriminations sont totalement ridicules », raconte t-il.

Une seconde partie à venir

Théodore ne compte apparement pas s’arrêter là. Une deuxième partie doit suivre, dont le tournage commencera à la fin du mois d’août pour une sortie prévue en octobre prochain. Le teaser de « Par un regard 2 » est déjà disponible sur Youtube.

Selon le dernier rapport de SOS Homophobie, les violences à caractère LGBTphobes ont augmenté de 15% en 2018 par rapport à l’année précédente. 5% de ces violences se déroulent en milieu scolaire et 10% dans l’entourage familial.


Crédit photo : Capture d’écran / YouTube – Article original sur Têtu.com
https://tetu.com/2019/08/22/le-court-metrage-contre-lhomophobie-dun-lyceen-de-18-ans-rencontre-un-succes-inattendu

INTERNATIONAL DAY AGAINST HOMO, BI, AND TRANSPHOBIA – IDAHOT 2019

Justice et protection pour tou.te.s !

Cette année VoGay vous a concocté un programme riche et varié pour célébrer dignement cette 16ème journée mondiale de lutte contre l’homo, la bi et la transphobie. Alors célébrons !

THE RAINBOW CHALLENGE 2019

Cette année encore, le Rainbow Challenge met 16 communes vaudoises au défit de hisser le drapeau arc-en-ciel à l’occasion du 17 mai !

En 2018, quatre communes avaient joué le jeu, les dés sont à nouveau jetés !

TOUR DU CANTON!

Cette année notre tournée des grandes villes vaudoises s’arrêtera à :

Aigle, le 4 mai, marché de 9h à 12h.

Lausanne, le 11 mai, place de la Palud, marché de 9h à 12h.

Nyon, le 18 mai, marché de 9h à 12h.

IKEA Aubonne, le 18 mai de 13h à 17h.

Yverdon-les-Bains, le 25 mai, marché de 9h à 12h.

LE RESPECT C’EST LA BASE!

En partenariat avec la ville de Lausanne, la Fondation Agnodice, Familles arc-en-ciel et Lilith, VoGay à lancé un concours d’affiche visant à signaler les institutions et professionnel.le.s ayant des pratiques inclusives avec les jeunes LGBT.

Nous vous invitons à la remise des prix du concours d’affiche « Le respect des diversité sexuelle et de genre, c’est la base ! »

VENDREDI 17 MAI 2019

Locaux de VoGay, rue Pépinet 1 à Lausanne (4e étage)

18h00 : Ouverture de l’exposition des affiches conçues lors du concours et des slogans imaginés lors des diners Quizz

18h30 : Cérémonie de remise des prix :

  • Discours de David Payot au sujet de la campagne d’éducation « Le Respect, c’est la base ! », Directeur de l’enfance, de la jeunesse et des quartiers, Ville de Lausanne
  • Description du projet « le respect des diversités sexuelles et de genre, c’est la base ! », par Sara Blaser et Emmanuelle Anex, responsable et coordinatrice du programme sensibilisation, VoGay
  • Remise des prix et réflexions sur l’impact du projet par la Dre Caroline Dayer, membre du Jury

19h30 : Performance musicale d’Alexa 

19h45 : Apéritif


Samedi 27 avril 2019 de 14:00 à 19:00

  • Départ place du Château, arrivée place de l’Europe.
  • Nous considérons les lesbiennes* comme une catégorie politique.

    Être lesbienne * est plus qu’une identité, plus qu’une orientation sexuelle. Être lesbienne relie le combat contre le sexisme et la lesbophobie avec le combat contre l’homo et la transphobie grâce à une mobilisation contre toute forme de discrimination. Être lesbienne inclut toutes les personnes qui rejoignent ce mouvement.

    Nous lesbiennes* ne formons pas un groupe homogène. Nous sommes issues de différents horizons de vie, différents espaces sociaux et politiques. Nos expériences sont singulières.

    Nous partageons la vision d’une société au sein de laquelle chaque individu doit avoir les mêmes droits; d’une société au sein de laquelle chaque individu soit avoir les mêmes chances, d’une société au sein de laquelle tous les individus sont pris en compte et valorisés de la même manière.

    Cependant, nous n’y sommes pas encore parvenues. Les lesbiennes * ont encore et toujours moins de droits, les lesbiennes* n’ont pas les mêmes chances et les lesbiennes* subissent toujours l’exclusion et le dénigrement. Cela s’applique dans le monde entier, en Suisse, à notre domicile et sur notre place de travail. Une des raisons essentielles à ce problème est l’invisibilité des lesbiennes*.

    L’invisibilité des lesbiennes* rend malade ! Le manque de reconnaissance de la sexualité lesbienne* mène à la non-observance des campagnes de prévention. Nous exigeons un accès égalitaire à la médecine reproductive et au droit à l’adoption. La lesbophobie intégrée et le manque de reconnaissance sociale des partenariats mène à l’isolation, la dépression et le suicide.

    L’invisibilité des lesbiennes* facilite la pauvreté ! En raison du manque d’égalité du partenariat, les lesbiennes* n’ont pas droit à une rente de veuve. Les lesbiennes* subissent également une double discrimination salariale en raison de leur sexe et de leur orientation sexuelle, resp. leur identité lesbienne.

    L’invisibilité des lesbiennes* contribue à la dévalorisation ! Le déni de la parole des lesbiennes* au sein de la communauté, dans les médias, lors de la collecte de données et des débats politiques mène à la dévalorisation et aux préjugés.

    C’est pourquoi, nous exigeons plus de visibilité pour toutes les lesbiennes* dans tous les domaines de la société et appelons toutes les lesbiennes* à se rendre visibles dans la société, à créer des espaces pour promouvoir la visibilité et à occuper les espaces qui nous sont encore inaccessibles. Et nous encourageons la solidarité envers les lesbiennes* qui, pour des raisons personnelles, ne peut pas se dévoiler.

    La visibilité des lesbiennes* renforce la communauté ! Les lesbiennes* ont participé dès le début aux combats en faveur de toutes les revendications LGBTIQ+

    La visibilité des lesbiennes* renforce le mouvement féministe! Les lesbiennes* furent dès le début une force progressiste au sein du mouvement féministe. Nous sommes aujourd’hui un élément essentiel du féminisme queer.

    Nous célébrons à l’occasion de cette Lesbian* Visibility Day les lesbiennes* dans toute la diversité de leurs identités, désirs et formes de vie.

    Nous célébrons toutes les lesbiennes* qui se reconnaissent en tant que queer, genderqueer, genderfluid, trans, transmasculine, transféminine, non-binaire, bigender, butches, femmes, tomboys, demigirls, demiboys, fat dykes, bisexuelles.

    Nous célébrons toutes les lesbiennes* qui sont encore invisibilisées en raison d’un critère spécifique ; la couleur de peau, le statut social, l’appartenance ethnique, nationale ou religieuse.

    Nous célébrons toutes les formes de vie, au sein desquelles les lesbiennes* évoluent, en particulier celles qui brisent les normes sociales existantes : single, familles intergénérationnelles, familles choisies, familles fondées sur l’amitié.

    La visibilité des lesbiennes* renforce chacune* d’entre nous* !